Entre humour, alliances et clans, la CAN a t-elle un impact sur le tissu social des ressortissants africains?

Article : Entre humour, alliances et clans, la CAN a t-elle un impact sur le tissu social des ressortissants africains?
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31 janvier 2024

Entre humour, alliances et clans, la CAN a t-elle un impact sur le tissu social des ressortissants africains?

La Coupe d’Afrique des Nations (CAN), fait partie des événements les plus attendus et les plus populaires du continent africain. Grande messe africaine du sport roi, c’est l’occasion offerte pour les pays organisateurs de recevoir, mais aussi de partager leurs patrimoines culturels à toutes les nations présentes. Plus que promouvoir le football, la CAN permet aux ressortissants africains de préserver des liens d’amitié et de fraternité.

Cependant, au delà de cet idéal, la CAN reste une compétition qui oppose des nations. Et de ce fait les ressentiments peuvent facilement en resurgir. En outre, le contexte socio-politique et les implications géopolitiques peuvent affecter des liens d’amitiés certaines fois assez fragiles et renforcer d’autres alliances. Par ailleurs, la médiatisation de la compétition, notamment sur les réseaux sociaux peuvent aisément exacerber les tensions.

La CAN 2023 en Côte d’Ivoire, un cas d’école

S’il y a une CAN qui a fait coulé beaucoup d’encre et de salive en matière de visibilité et de communication, c’est bien la CAN ivoirienne. En effet, très attendue, la CAN 2023 qui se déroule de Janvier à février 2024, en Côte d’Ivoire, est un véritable cas d’école sur l’impact que peut avoir cette compétition sur les ressortissants des pays concernés. Il faut dire que le jeu ravive des tensions silencieuses ou vivaces.

Entre l’envie de remporter le trophée continental, la résurgence de conflits antérieures ou d’un contexte politique assez particulier, les supporters n’hésitent pas quand il s’agit des autres camps à souvent être acerbes quitte à outrepasser les limites. Tout y est pour irriter les adversaires. Bien loin du terrain de football, les réseaux sociaux reste le théâtre idéal des pugilats, et le fair play n’y est pas invité. Les personnalités publiques et les influenceurs sont des relais de ces propos incendiaires – parfois dissimulés sous le couvert de l’humour- et des fake news. Bien à regret, ils entrainent avec eux des millions de followers dont les moins aptes au discernement.

Au fil du temps, les propos tenus sont de nature à véritablement altérer le climat entre les parties, de telles sortes à se transformer (certaines fois) en guéguerre, en altercations physiques et en destruction des biens, en cas de défaites et/ou de victoires. Le patriotisme, et l’appartenance à une nation sont en effet, des sentiments extrêmement très forts qui peuvent véritablement passionner les débats. Par ailleurs, l’impact le plus durable est celui d’opposer les populations en faisant grandir et perdurer les inimitiés. Les enjeux et jeux politiques dans cette compétition sportive sont véritablement considérables et ne sauraient se départir des incidents causés. S’il n’existe pas de corrélation directe, le lien de causalité est certaines fois tangible.

Néanmoins, la messe du football ne crée pas seulement des divisions entre les populations. Elle crée également des alliances et renforcent certains liens séculiers. Elle permet aux populations de se rencontrer et de partager leurs unicités et leurs ressemblances.

Apaiser les tensions, ne pas alimenter les crises

Pour terminer, nous pouvons dire que les incidents vont parfois de paire avec les compétitions. Surtout pour un sport comme le football qui suscite énormément de passions. Le pouvoir d’internet et des réseaux sociaux est un catalyseur en cas de propagation des crises sociales. C’est aussi la responsabilité des autorités et de chacun d’apaiser les tensions afin de préserver l’harmonie au delà de la période des jeux. Aussi petite soit elle, une petite étincelle peut vraiment alimenter de plus grands brasiers.

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